La paroisse de Bousval, dédiée à Saint Barthélemy, fête son saint patron le dernier dimanche d’août depuis 1696.

À cette occasion, depuis plus de trois siècles, la statue du saint parcourt la campagne, posée sur un char de procession datant du XVIe siècle, tracté par des chevaux de trait*.

Il s’agit de la plus ancienne tradition toujours en vigueur dans l’entité de Genappe.

Il ne reste plus que quatre tours de ce type en Wallonie, dont les célèbres Tour Sainte-Waudru de Mons, avec le Car d’Or, et Tour Sainte-Gertrude de Nivelles.

À Bousval, Saint Barthélemy est censé veiller sur les récoltes et accorder sa protection aux chevaux et cavaliers ainsi qu’aux agriculteurs.

Rue de la Forge, une source d’eau curative lui est dédiée. On raconte qu’autrefois les forgerons s’y rendaient à la moindre blessure.

Au départ de l’église de Bousval, le tracé du Tour couvre environ cinq kilomètres à travers les rues et les campagnes du village (Avenue de Combattants, du chemin de Thy au Point du Jour, rue du Point du Jour, église).
Il est rythmé par sept arrêts aux différentes chapelles érigées sur son parcours.

Il se clôture par la rentrée solennelle et la bénédiction des chevaux qui ont escorté la procession.

Un rendez-vous du folklore et du patrimoine à ne pas manquer ! Bienvenue à toutes et tous et, plus particulièrement, aux cavaliers.

Festivités du 329e Tour

Vendredi 29 août de 18 h à minuit : apéritif musical (chansons françaises, cornemuse …) dans les jardins de la cure (à côté de l’église).

Dimanche 31 août :

10 h : Messe solennelle rehaussée par le Renouveau musical de Genappe.

11 h : Sortie du 329e Tour Saint-Barthélemy, escorté par les cavaliers.

13 h : Rentrée solennelle du Tour, bénédiction des chevaux et vin d’honneur sur le parvis de l’église.

14 h : Repas Porchetta dans les jardins de la cure. PAF 22 €/personne ; réservation obligatoire : Geoffroy Eloin 0474 20 60 65 ou Benoît Huts 0474 79 76 96.

Organisation : Comité Saint-Barthélemy.

* Le cheval de trait

Nous l’avons peut-être oublié : jusqu’à la guerre 1940-1945, le cheval était le principal moyen de traction au service des hommes.

En 1856, à Bousval, on comptait 138 chevaux pour 1.388 habitants.

Après la Première Guerre mondiale, le blé nécessaire à la distillerie de Noirhat est produit dans des fermes louées ou achetées par la famille de Broux, qui possède alors 200 chevaux voués à ce travail.

Jadis, les chevaux étaient présents partout dans le village, avec le bruit permanent de leurs fers sur les pavés ; bruyantes aussi, les roues cerclées de fer des chariots et charrettes !

Dur travail pour les chevaux ! À partir du XIIIe siècle, l’invention du collier d’épaule a permis de répartir le poids des charges à tirer.

La force de traction du cheval était devenue nécessaire avec l’amélio- ration du matériel agricole destiné à soulager le travail manuel (pour le transport : char, charrette, tombereau, pour le travail de la terre : charrue remplaçant l’araire, herse).

Le collier, bien que plus coûteux, a remplacé la bricole (chevaux) et le joug (bœufs) qui pouvaient avoir comme inconvénient d’étouffer ces animaux.

L’usage du cheval de trait a remplacé celui du bœuf, car le cheval travaille une fois et demie plus vite et peut travailler deux heures de plus par jour.

Les « concurrents » du cheval arrivent à Bousval, en 1855, avec le chemin de fer, puis, en 1905, avec la première auto. Le tracteur américain débarque massivement à l’occasion du Plan Marshall, lancé en 1948, et il remplace progressivement le cheval.

Sur les photos du Tour de 1936, ce sont 4 chevaux de la ferme de La Baillerie qui tirent le char.

Aujourd’hui, grâce à la passion de quelques-uns, la race du cheval de trait est entretenue et le char Saint-Barthélemy est encore tiré chaque année par de beaux et forts chevaux de trait.

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