Belle histoire que celle de cette exploitation, développée autour de 1920 sous le nom de Ferme Goreux, et qui illustre si bien comment les jeunes générations d’agriculteurs parviennent à la fois à préserver les traditions agricoles de notre terroir et à s’adapter aux mutations qu’il subit.

Marie et Nicolas ont repris la ferme il y a 7 ans.

S’ils n’ont pas souhaité poursuivre l’élevage bovin initié par leurs parents et grands-parents, ils ont cependant conservé les cultures : céréales, pommes de terre, lin, colza. Des pois aussi, cette année.

Un tiers de la surface est désormais passé en bio.

Mais leur projet de cœur, c’est sans aucun doute celui des Cocottes : 400 poulettes abritées dans deux grands poulaillers, qui gambadent joyeusement, en ribote, depuis 2019, sur une prairie semée de cinq variétés de graminées qui leur conviennent.

En 2021, en sortie de période Covid, on a failli frôler le couac suite à la brutale défection des consommateurs qui s’étaient soudain trouvé un nouvel amour pour les produits locaux pendant la pandémie.

Heureusement, nos agriculteurs ont plus d’une idée en tête, et l’épisode a permis une belle diversification via la production, grâce à leurs œufs, de délicieuses pâtes artisanales.

Depuis lors, elles sont même rejointes en magasin par des lentilles corail cultivées on ne peut plus localement par Nicolas. Ce n’est pas si courant, et représente en soi un défi agronomique, mais l’évolution en cours vers moins de consommation de viande constitue sans doute une opportunité pour ceux qui osent se lancer !

Une audace en amenant une autre, le grand projet de l’été n’est rien moins que l’installation à la ferme d’un moulin pour transformer en belle farine les céréales cultivées.

Alors : une épaisse tranche de pain doré fait de farine locale, accompagnée d’une bonne omelette aux œufs frais, ce ne serait pas un rêve pour tous les Bousvaliens ça ?

Marie vous accueille à la ferme de 11 h à 18 h tous les jours sauf le mardi et le dimanche, ainsi que le samedi de 11 h à 16 h.