À Genappe, Villers-la-Ville et Les Bons Villers, le mois de septembre a eu un parfum particulier : celui du pain fraîchement sorti du four… et 100 % local. Avec l’initiative « Mon pain local », le GAL des 4 Bras a invité sept boulangers à relever un défi : proposer au moins un pain confectionné uniquement à partir de céréales de la région, sans additifs ni gluten ajoutés. Objectif : rapprocher paysans, meuniers, boulangers et habitants autour d’une même miche.

Focus sur les artisans de notre village.

De gauche à droite : Benjamin Vanderveken, du Tartisan ; Nicolas Manneback et Marie Duran, des Cocottes en ribote ; Kevin Reynaert, des Douceurs du Ravel

Pour Benjamin Vanderveken, boulanger-pâtissier du Tartisan, installé à la Ferme de la Distillerie, participer allait de soi : « Toutes mes farines viennent du Moulin de Vencimont (Gedinne). L’initiative me donnait surtout de la visibilité et rappelle l’importance de soutenir les producteurs locaux. »

Kevin Reynaert, boulanger des Douceurs du Ravel, a créé pour l’occasion un pain : le Terroir, une version céréalisée du Ravel. Depuis un an, il fabriquait déjà son Ravel à base de farine des Cocottes en ribote. « Si on pouvait tous s’aider dans le village, ce serait l’idéal. Bien sûr, la farine locale est plus chère, mais les clients acceptent de payer un peu plus quand ils savent qu’elle soutient les fermes et moulins du coin. »

Marie Duran et Nicolas Manneback, des Cocottes en Ribote, qui moulent donc leurs propres céréales (dans leur ferme de Bousval) depuis l’année passée, voient dans cette initiative du GAL un levier pour agrandir leur réseau : « Kevin fait partie des boulangeries qui nous soutiennent depuis le début, mais grâce au GAL, deux nouvelles boulangeries se sont ajoutées. L’enjeu, maintenant, c’est de garder cet élan, car, pour que notre projet tienne, il nous faut davantage de partenaires. »

Au-delà de la dégustation, la campagne a proposé un concours : les acheteurs de pain labellisé pouvaient glisser leur ticket dans un sac en papier dédié, avec des paniers garnis à gagner – un geste symbolique pour encourager chacun à devenir acteur du changement.

Le message est clair : l’artisanat local du pain ne peut s’épanouir que si tous les maillons travaillent main dans la main. Le meunier a besoin du boulanger, le boulanger du consommateur, et le consommateur… d’un pain qui raconte son terroir.

La  campagne  est  terminée mais l’esprit « pain local » continue. Alors, la prochaine fois que vous poussez la porte d’une boulangerie, choisissez le pain qui soutient vos voisins et fait vivre votre territoire. Parce que, derrière chaque miche, c’est tout un village qui se lève.