
André Adriaenssens, né à Bousval en 1956, fils de Frans et Anna, nous a quittés le 27 juin.
Bousval perd là un personnage attachant, bien connu dans le village, qui a marqué beaucoup d’entre nous.
André a d’abord vécu à la ferme de la Baillerie avec ses parents Frans et Anna, sa sœur Catherine et son frère Jean.
Frans décède précocement et Anna se remarie avec Firmin. La famille réside à l’avenue des Combattants et s’agrandit avec la naissance de Brigitte et Philippe.
Enfant, André a fréquenté une école spéciale à Court-Saint-Étienne. À cette époque, il pratiquait le vélo et se proposait volontiers pour laver les voitures.
Plus tard, dès l’âge de 28 ans, il a dû subir de nombreuses interventions chirurgicales à la clinique Saint-Pierre, où il a connu bien des soignants ! Finalement, à l’âge de 38 ans, il a dû porter deux prothèses de jambe.
Il a toujours pu compter sur sa maman, qui était pour lui un véritable soutien.
Quand elle est décédée en juillet 2023, il est entré dans une maison de retraite à Frasnes-lez-Gosselies.
Nous avons connu André et sa famille en 1997, quand nous sommes devenus leurs voisins immédiats et qu’ils nous ont si bien accueillis.
J’ai donc fait la connaissance d’André, une belle personne qui ne se plaignait jamais de son état : une vraie leçon de courage et d’humilité ; avec cela, un grand respect et une attention particulière pour les autres, n’oubliant pas de leur demander de leurs nouvelles.
Il saluait d’un grand geste du bras les automobilistes passant devant sa maison et il était particulièrement chaleureux pour les bus du TEC.
Sa mémoire exceptionnelle des noms faisait de lui une véritable encyclopédie du passé.
André collectionnait les radios, les montres, qui devaient fonctionner en harmonie.
Sa radio (DAB) était allumée toute la journée et, le dimanche, il y écoutait la messe en flamand.
Son chat s’appelait Victor, il utilisait des piles rechargeables, il aimait regarder Zorro, Blokker, Thuis de Kampioen.
Il aimait aller chez Marie à la gare d’Ottignies, ou à Louvain-la-Neuve ; combien de fois ne m’a-t-il pas demandé de l’y conduire (et je m’exécutais avec plaisir !), combien de fois ne l’ai-je pas accompagné lors de ses promenades en chaise roulante !
Après son entrée en maison de retraite, nous avons continué à nous voir. Je venais le chercher tous les jeudis vers 14 h et nous allions au Douaire chez Metz- macker, pour ses lunettes, à l’horlogerie « Au fil du temps », pour les piles de ses nombreuses montres, à la Brasserie, arrêt incontournable pour prendre un verre et discuter encore et toujours avec ses connaissances.
Maintenant, André repose au côté de son père dans le cimetière de Bousval, avec une belle vue sur la ferme de la Baillerie et la chapelle du Try-au-Chêne.
JPLE
N.B. : Qui à Bousval n’a pas une anecdote concernant André ? En 1960, ma première voiture a été une 2CV grise, dont André était, je crois, amoureux.
Bien qu’après deux ans, je l’aie vendue à Jean Cattelain, André a continué pendant des années à me demander ce que j’en avais fait !
POL